Nadine Atallah

Chercheuse associée à InVisu

Parcours

Nadine Atallah est professeure d’histoire et théorie des arts à l’EESAB (Rennes). Elle a soutenu sa thèse intitulée « Les femmes, l’art et la nation. Les engagements des artistes plasticiennes d’Égypte au mitan du XXe siècle » à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2022, sous la direction de Mercedes Volait. Dans cette thèse, Nadine Atallah tente de mettre en évidence un faisceau de corrélations entre le développement de l’art moderne, la constitution de l’État-nation indépendant, et la lutte pour l’émancipation des femmes, qui favorisa l’insertion des plasticiennes dans les mondes de l’art égyptiens. Le résultat de cette recherche est le portrait d’une génération d’artistes femmes engagées dans un espace social et culturel marqué par l’urgence de la décolonisation et l’installation de l’autocratie nassérienne. Ce travail a été récompensé par le prix de thèse de la Fondation Martine Aublet.

Actuellement, Nadine Atallah prépare une monographie de l’artiste égyptienne Inji Efflatoun (1924-1989). Ce projet s’est vu attribuer le prix de la Fondation Marc de Montalembert (2023).

Ses recherches en histoire de l’art s’articulent à une pratique curatoriale attentive aux scènes contemporaines du continent africain et de sa diaspora, et aux problématiques de genre. Elle a assuré le commissariat de l’exposition inaugurale du 32bis, centre d’art et de recherche à Tunis, programmée de juin à octobre 2023. Intitulée « Le cheveu de Mu’awiya », cette exposition réunit les œuvres d’une vingtaine d’artistes majoritairement produites pour l’occasion, pour questionner les façons dont nous donnons du sens, par l’histoire, aux périodes de tumulte. En 2019, elle a organisé au Caire l’exposition de peinture contemporaine égyptienne « In Conversation. A Painting Show », dans le cadre du programme de recherche MASR (Research in Modern & Contemporary Art) à l’American University in Cairo. Entre 2015 et 2019 elle a réalisé plusieurs expositions avec le collectif Madrassa, qui rassemblait huit curatrices et curateurs actifs dans les aires arabes et africaines (notamment « Something to Generate From » à la Kunsthal Aarhus en 2016).

Elle a travaillé dans diverses structures culturelles et galeries d’art à Paris et à Beyrouth, ainsi qu’au bureau des expositions de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.

Publications

Chapitre d’ouvrage

« Have There Really Been No Great Women Artists? Writing a Feminist Art History of Modern Egypt », in Özpinar Ceren et Kelly Mary (dir.), Under the Skin : Feminist Art and Art Histories from the Middle East and North Africa Today, Oxford: Oxford University Press (Proceedings of the British Academy, 230), 2020, p. 11-25.

Articles dans des revues à comité de lecture

« Les voix, les œuvres, les archives. Documenter le travail des artistes femmes sur le terrain égyptien », in : Antipodes, Annales de la Fondation Martine Aublet, 2022.
« Inji Efflatoun en prison (1959-1963) : peindre l’inrenouvelable », post. notes on art in a global context [en ligne], MoMa, 2021. Traduction anglaise : « Inji Efflatoun in Prison (1959–1963): Painting the Unrenewable ».
« La participation de l’Égypte à la IIème Biennale de São Paulo (1953-1954) : une initiative individuelle, des enjeux nationaux », Manazir Journal, 2019, 1, p. 45-68.
avec Alix Hugonnier, « Modernités ? Pour une approche contextuelle de la modernité artistique », in Gillet, Fanny, Messaoudi, Alain, Naef, Silvia & Yavuz, Perin (dir.), Dossier « Pratiques curatoriales. École d’automne 2016 » [en ligne], ARVIMM, 2017.
« Modernism, Feminism and Science Fiction : Words as Silence, Language as Rhymes by Marwa Arsanios », in Asiatische Studien, section spéciale Silvia Naef et Elahe Helbig (éd.), « Visual Modernity in the Arab World, Turkey and Iran: Reintroducing the ‘Missing Modern’ », déc. 2016, vol. 70, n° 4, p. 1219-1247.

Catalogue d’exposition

Nadine Atallah, Duncan Macdonald, Brenda Segone. In Conversation. A Painting Show, 2019, Sharjah Art Gallery, The American University in Cairo.

Notices et recensions (sélection)

« Jan Kopp : des bateaux et des villes », Zérodeux, sept. 2018.
Biographie de Gazbia Sirry pour la base de données de la Dalloul Art Foundation, 2018.
Contributions au dictionnaire biographique des artistes femmes de l’association AWARE. Depuis 2017.
« Art et Liberté: Rupture, War and Surrealism in Egypt (1938-1948) », African Arts, MIT Press Journals. Recension d’exposition.
Notices pour l’Encyclopédie Nouveaux Médias du Centre Pompidou, 2017.
Avec le collectif Madrassa, « The Making of a Collective. Madrassa Collective in Conversation with Antonia Alampi », Ibraaz (Interviews), 29 novembre 2016. Sur le collectif Madrassa et l’exposition « Something to Generate From ».
« Soulever le monde », L’Art Même, n° 66, 3^ème trimestre 2015, p. 22. Sur l’exposition de Jan Kopp à la galerie des enfants du Centre Pompidou.

Communications

Conférences, interventions en séminaires et journées d’étude (sélection)

« Les relations de Inji Efflatoun avec la RDA », entretien filmé pour la plateforme en ligne Art in Networks — The GDR and its Global Relations, par la Technische Universität Dresden. Entretien en ligne : https://artinnetworks.webspace.tu-dresden.de/en/beitraege/inji-efflatoun-exhibitions-of-an-egyptian-artist
« Portraits de femmes, portraits d’une société. Égypte, XX^ème siècle », dans le cadre de la journée d’étude « Ton visage et le mien », Réseau Peinture, EESAB, Rennes. Novembre 2022.
« N’y a-t-il vraiment pas eu de grandes artistes femmes ? Une histoire des femmes dans l’art moderne du point de vue égyptien », dans le cadre du séminaire « La décolonisation et l’internationalisation de la scène artistique contemporaine », Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne. Octobre 2022.
Personnalité invitée du programme Walk With Me, Bozar, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dans le cadre de l’exposition Alexandrie : futurs antérieurs. Septembre 2022.
« Inji Efflatoun en prison (1959-1963) : peindre ‘malgré tout’ », journée d’étude en ligne Ceac-Lille « Déborder la marge, désaxer le centre. Résonances contemporaines de Baya, Inji Efflatoun et Saloua Raouda Choucair ». Avril 2022.
« Making and Unmaking Art Schools from the Nineteenth Century to the Present », webinaire en ligne dans le cadre de la Contemporary African Art Fair 1-54 Forum. Février 2021. Captation vidéo en ligne : version en français ; version en anglais.
« Burchard and the Egyptian moderns : the story behind Egypt’s first participation in the Sao Paulo Bienal in 1953 », Art Talks, Le Caire. Mars 2020.
« Artistes femmes de la modernité égyptienne », ESAD d’Orléans. Décembre 2019.
« Une histoire différente de la contribution des femmes aux arts : le cas de l’Égypte moderne », cours d’été de l’École du Louvre, cycle « Artistes femmes de la modernité ». Juillet 2019.
Séminaire hebdomadaire « Arts visuels, décoratifs et monumentaux au Maghreb et au Moyen-Orient (XIXe-XXIe siècles). Sources et paradigmes interprétatifs », InVisu, Université Paris 1. Co-organisation du séminaire, et communication en conversation avec Samia Henni, Cornell University : « Croiser l’analyse esthétique et l’approche sociopolitique : un défi continu ». Février 2019.
« Introduction aux arts modernes et contemporains arabes », ESAD d’Orléans. Décembre 2018.
Journée d’étude « Regarder les œuvres en Égypte et en Algérie. Les défis de l’analyse esthétique et technique en contexte colonial et postcolonial », InVisu, Université Paris 1. Organisation de la journée, et communication : « L’art moderne égyptien est-il moche ? Significations politiques et philosophiques d’un jugement esthétique ». Octobre 2018.
Symposium « The Arab Apocalypse. Art, Abstaction and Activism in the Middle East », Zentrum Paul Klee, Berne (en collaboration avec l’Université de Genève). Communication : « Women Artists From Egypt on the Globalised Art Scene ». Septembre 2018.
« Why we don’t need women artists to be great », atelier curatorial, programme Madrassa, l’Atelier de l’Observatoire, Casablanca. Septembre 2018.
Conférence à The American University in Cairo, « Ten Egyptian Women Painters at the Arab Socialist Union’s Gallery. Cairo, 1975 », Le Caire. Avril 2018.
Journée d’étude « Women Artists Shows·Salons·Societies », Jeu de Paume, Paris (AWARE, Artl@s). Communication : « Dix femmes peintres égyptiennes à la galerie de l’Union Socialiste Arabe. Le Caire, 1975 ». Décembre 2017.
Journée d’étude « (Dés)identification de la création artistique », Université de Lorraine, Metz. Communication : « Femmes Peintres d’Égypte d’Aimé Azar. Des artistes qui ‘n’ont presque rien de spécifiquement féminin’ ». Décembre 2017.
Conférence internationale « Venice Biennale and the Arab World », Université Ca’ Foscari, Venise. Communication : « The International Exhibitions of Egyptian Painter Inji Efflatoun (1924-1989) ». Octobre 2017.
Journée d’étude « Réactiver nos utopies collectives et récits oubliés », Kibrit, Bétonsalon, Paris. Communication : « Words as Silence, Language as Rhymes de Marwa Arsanios ». Juin 2017.
Journée d’étude « Les idées reçues en histoire de l’art contemporain », INHA, Paris. Communication : « N’y a-t-il vraiment pas eu de grandes artistes femmes ? Stratégies pour la lecture et l’écriture d’une histoire de l’art féministe en Égypte (années 1950-1970) ». Juin 2017. Captation vidéo en ligne.
« Curating Networks », dans le cadre du March Meeting, 10^e édition, 13^e Biennale de Sharjah, Émirats Arabes Unis. Mars 2017.
« A study of exhibitions of women artists from Egypt », dans le cadre de la 105^e conférence du CAA (College Art Association), session « Feminist Art Histories and Temporalities in the Middle East and Nort Africa », New York. Février 2017.

<< Retour