Have there really been no great women artists ? Writing a feminist art history of modern Egypt

Illustration : Inji Efflatoun dans le pavillon égyptien à la Biennale de Venise de 1952. À l’arrière plan : son tableau « La quatrième épouse » (1951). Photograph courtesy of Hassan Mahmoud & IFAO.
Nadine Atallah, « Have there really been no great women artists ? Writing a feminist art history of modern Egypt », p. 11-25, in Özpinar Ceren et Kelly Mary (éd.), Under the skin : feminist art and art histories from the Middle East and North Africa today, Oxford : Oxford University Press, (Proceedings of the British Academy, 230), 240 p.
- ISBN : 9780197266748
Dans cet ouvrage collectif, Nadine Atallah (InVisu / Paris1) présente et discute les facteurs historiques, idéologiques et institutionnels qui permirent la bonne intégration des femmes au sein des mondes de l’art moderne égyptiens, particulièrement à la veille de la révolution nassérienne.
À partir de l’objection de l’artiste égyptienne Nazli Madkour aux conclusions du célèbre texte de Linda Nochlin « Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grandes artistes femmes ? » (1971), la notion d’authenticité [asala] est définie comme contrepoint paradigmatique au mythe occidental du « grand artiste ». Considérée comme garante de la valeur d’une œuvre dans les discours sur l’art en Égypte, l’authenticité semble offrir un terrain favorable à la réussite des femmes dans ce domaine.
L’argumentaire s’appuie sur l’analyse croisée de deux tableaux peints au début des années 1950 par Inji Efflatoun (1924-1989) et Gazbia Sirry (1925). En s’intéressant à leurs contextes d’exposition et de réception, on questionne les conditions d’accès à la reconnaissance des artistes femmes dans l’Égypte moderne, tout en affrontant un autre canon dominant dans les historiographies locales : celui d’une lecture nationaliste de leur production artistique.
Book abstract
The volume offers an understanding on how art responds to and shapes cultural attitudes towards gender and sexuality, ethnicity/race, religion, tradition, modernity and contemporaneity, and local and global politics.