Hàm Nghi (1871-1944), empereur vietnamien exilé à Alger par le gouvernement français à partir de l’âge de dix-huit ans, a été formé aux beaux-arts pendant plus de quinze ans par le peintre Marius Reynaud (1860-1935). Cet apprentissage avait pour objectif de rendre le prisonnier pro-français, car il était un pion sur l’échiquier politique de l’Indochine. L’analyse de son œuvre picturale et de ses écrits permet de mesurer le décalage entre l’homme politique, tel qu’il était perçu par les autorités françaises, et l’artiste, tel que lui-même se définissait. La manière dont il s’est approprié des techniques et des styles de l’art français pour peindre l’Algérie, est à la fois le fruit d’un croisement entre plusieurs cultures et la résultante du contexte colonial sous la Troisième République.
Intervenant
- Amandine Dabat, Centre Asie du Sud-Est, EHESS
À propos
Séminaire Arts visuels, décoratifs et monumentaux au Maghreb et au Moyen-Orient (XIXe-XXIe siècles). Sources et interprétations, d’un médium à l’autre
Séminaire hebdomadaire organisé par Nadine Atallah (Paris I-InVisu), Juliette Hueber, Claudine Piaton et Mercedes Volait (CNRS-InVisu), du 22 janvier au 16 avril 2019.
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Informations pratiques
Séance du 9 avril 2019
Séminaire hebdomadaire – 22 janvier-16 avril 2019
le mardi de 15 h à 17 h
sur inscription en raison des consignes de sécurité du plan Vigipirate :
Galerie Colbert,
Salle AVD (Paris I), 1er étage
2, rue Vivienne – 75002 Paris ou
6, rue des Petits-Champs – 75002 Paris
Métro Bourse (ligne 3) ou Palais-Royal (ligne 1, 7)