Sous la direction de Caroline Herbelin
Le caractère hybride et syncrétique du paysage architectural sud-asiatique est attribué aux contacts culturels successifs qui ont émaillé l’histoire de cette « Méditerranée asiatique » (F. Gipoloux). Aux formes nouvelles introduites dans l’architecture vernaculaire par le moment colonial, succède l’acculturation intensifiée du tournant du XXIe siècle. L’adoption du style international dans les mégapoles des « tigres asiatiques », centres névralgiques de l’économie globalisée, symbolise un développement urbain plus « global » que « local ». Repenser ces notions dans le cadre sud-est asiatique, à l’aune de l’utilisation dynamique qu’en font les acteurs, invite à dépasser les oppositions binaires entre le vernaculaire et l’étranger, le colonial et le postcolonial, le moderne et le traditionnel.